Nous sommes le soir du 18 Mai, nous retrouvons notre tanière de dégustation préférée : la salle privée du restaurant le Camillo à Grenoble.

Ce soir, les palais sont aiguisés, les verres sont propres et nos convives sont concentrés.

En plus de notre jolie sélection, un de nos fidèles convives a voulu faire découvrir le plaisir d’une bouteille de chez Cécile Tremblay. C’est donc avec beaucoup de joie que nous l’avons ajouté au pied levé à la dégustation.

La dégustation débute à 20h, l’ensemble des vins sont dégustés à l’aveugle dans des verres Gran Ultima de Gabriel Glass. Certains vins ont en plus trouvés place dans un Burgundy de Zalto. 

Nous attaquons avec le champagne 1er cru « l’ouverture » de Frédéric Savart, un vigneron que nous apprécions particulièrement chez Sosltice Wine et dont la visite au domaine reste un super souvenir. Ce champagne 100% Pinot Noir nécessite un peu d’ouverture (d’où son nom?) pour être pleinement apprécié. L’idée étant de montrer à nos convives que le Pinot Noir donnait également des choses très intéressantes hors de la côte de nuits. 

Nous passons ensuite sur le Chorey-Les-Beaune 2018 du domaine Tollot-Beaut. 

C’est un joli pinot, avec une pointe minérale, que nous apprécions, l’élevage est très discret et la longueur moyenne. Au nez, un joli bouquet, bien qu’un peu discret. Idéal pour débuter une dégustation.

Nous passons ensuite au Maranges 1er cru « Clos Roussots » 2017 du domaine Jeannot. Au nez, nous avons une belle surprise juste après l’avoir débouché. Un joli bouquet de fruits rouge, d’une intensité moyenne, malheureusement assez éphémère car au bout de 15 minutes le nez a totalement changé et n’est plus du tout aussi enjôleur. En bouche, même constat, une très belle impression qui ne dure que quelques minutes. Au bout de 15-30 minutes, le vin est discret et la longueur en bouche des plus réduites. C’est dommage car la toute première impression nous laissait présager d’un très joli vin.

Nous entrons ensuite dans la cours des grands domaines de la côte de nuit et nous commençons par une appellation Bourgogne du Domaine Thibault Liger-Belair. Cette cuvée « les grands Chaillots » en millésime 2018 nous offre un nez robuste, aux arômes soutenus et frais. La première bouche est extrêmement séduisante, d’une longueur surprenante. L’élevage est très discret et cela convient parfaitement au vin (et à nous par la même occasion). Lors d’une précédente dégustation, nous avions pu goûter Vosne Romanée « Aux Réas » 2017 et Charmes-Chambertin « Aux Charmes » 2017, ce domaine nous propose des vins de très haute volée.

Nous avons ensuite attaqué les 3 Morey St Denis de notre sélection. 

Le premier à se présenter sur le devant de la scène est celui du domaine David Duband, le célèbre « Clos Sorbè » en millésime 2019. Le nez est très discret, mais je pense assez typique du domaine où il faut monter sur les grosses appellations pour avoir des nez soutenus. Mais le vin est bien équilibré, et est globalement très apprécié. Un vin sans faute note 

Viens ensuite le tour du Morey-Saint-Denis 1er cru « Les loups » 2018 du célèbre domaine des Lambrays. Nous avons d’ailleurs eu la chance de goûter les vins du domaine sur fûts lors d’une visite de leur chai. L’expression du terroir est saisissante sur le Clos des Lambrays, dont les fûts sont rangés dans la cave selon la position des rangs dans la parcelle (voir article : https://solsticewine.fr/fr/module/tvcmsblog/single?id=6&rewrite=degustation-domaine-des-lambrays&page_type=post)

Le vin se montre timide au début, puis de plus en plus expressif. Des arômes plus durs et plus complexes que le « Clos Sorbè » se dégage et présage d’un fort potentiel. En bouche, il a parfaitement le profil promis par le nez. C’est un vin complexe, avec une longueur très intéressante. Le vin est jeune et n’a passé que 2 ans en bouteille, quelques années d’oubli lui feront le plus grand bien pour une prochaine dégustation dans plusieurs années.

Nous finissons cette dégustation avec le vin qui était le plus attendu et au final celui qui a tenu ses promesses : Morey-Saint-Denis « Très Girard » 2017 du domaine Cécile Tremblay. 

Nous avons ouvert le vin 30 minutes avant de le déguster.

Au nez, ce sont des arômes de fruits rouges assez puissants et des arômes de vanille, dus à l’élevage de 15 à 18 mois en fûts de chêne, qui se dégagent. 

A notre première gorgée, nous savons que nous sommes en côte de nuits et nous sommes que nous sommes chez Cécile. Quelle sensation de perfection. C’est un vin équilibré, aux larges épaules mais avec une finesse indescriptible. La fin de bouche est si longue que nous nous efforçons de patienter avant de porter une nouvelle fois le verre à nos lèvres. 

Nous remercions une nouvelle fois notre généreux membre du Wine Lover Club pour ce superbe vin qui clôture une dégustation des plus réussies.